avatar et crédit : milo ventimiglia (fakementine) messages postés : 59 à East Gippsland depuis le : 28/03/2018 métier, études : garde côte - sauveteur en haute mer (a fait ses études de médecine et trois années d'internat en chirurgie)
Sujet: i've been losing so much time (elisabeth) Dim 1 Avr - 22:55
i've been losing so much time all of the things that i want to say just aren't coming out right. i'm tripping on words, you've got my head spinning. i don't know where to go from here
C’est une exclusivité, un nouveau titre qui passe à la radio, mais Elliott n’y porte pas attention. Il revient des bureaux de justice de Paynesville, la grande ville la plus proche, où il a été assigné à comparaitre, juste pour vérifier qu’il n’a pas quitté le pays, qu’il n’a pas fuit face à ses responsabilités civiles. Le jeune homme peut être idiot, c’est vrai, mais pas dans des situations aussi sérieuses que celles-ci. C’est donc l’esprit ailleurs qu’il revient vers East Gippsland, tel un automate qui parcours tranquillement une route qu’il connait comme sa poche. Mais cette fois-ci, l’australien ne fait pas attention alors qu’il vient d’entrer dans une zone où les kangourous gambadent plus fréquemment d’ailleurs. Une zone longue de cinq miles, et il ne suffit que de quelques minutes pour qu’il percute quelque chose avec l’avant de sa voiture. Harrington s’arrête automatiquement, défait sa ceinture et fait le tour de sa voiture pour inspecter les dégâts. Non pas matériels, mais bien peut infligés à la bête. Il peste à voix haute. Déjà qu’il a une mort humaine sur la conscience, c’est pas aujourd’hui qu’on va lui foutre celle de cet animal en plus. « Aller mon gars, tiens bon. » se laisse-t-il à indiquer à la bête. Une légère tache de sang au sol ne laisse pas de doute quant à la blessure de l’animal. Mais c’est chirurgien qu’il était le jeune homme, pas vétérinaire. Son esprit fuse dans tous les sens, à la recherche d’une solution temporaire qui pourrait faire effet au kangourou. « Est-ce que tout va bien ? Je peux vous aider ? » Une voiture s’était arrêtée sur le bas côté, il l’avait à peine remarquée. « Oui, vous pouvez appeler un vétérinaire, s'il-vous-plait. » le sauveteur est directif. Alors qu’il analysait l’animal, se questionnant sur ce qu’il pourrait faire pour le maintenir en vie en attendant les spécialistes, il se tourne enfin vers la jeune femme inquiète. Son cœur rate un battement et c’est tout son univers qui semble tourner à l’envers. Il aurait dû la reconnaitre rien qu’à ce timbre particulier, mais c’est une voix dont il rêve souvent et qu’il entend partout, un songe qui raisonne en lui telle une oasis où se hâterait un assoiffé en plein désert. Seul un contact visuel pouvait lui confirmer sa présence, et encore, la paroi entre illusion et réalité était mince. Il aurait voulu tendre le bras, laisser sa paume envelopper le contour de sa mâchoire pour se rendre compte, se débarrasser de ses doutes. Il se retient, il est même figé. Si c’est elle, que fait-elle ici ? Ses lèvres sont entrouvertes, suspendues à une beauté qui n’a pas quitté celle qui autrefois portait la promesse d’une union à venir à son annuaire.
Elisabeth Perkins
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avatar et crédit : mandy moore (lux aeterna) messages postés : 68 à East Gippsland depuis le : 01/04/2018 âge : 39 quartier de résidence : sud de la ville, au plus près de l'université pour pouvoir partir tôt le matin et rentrer tard le soir métier, études : professeur d'histoire à l'université
Sujet: Re: i've been losing so much time (elisabeth) Lun 2 Avr - 14:24
Elliott Harrington
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avatar et crédit : milo ventimiglia (fakementine) messages postés : 59 à East Gippsland depuis le : 28/03/2018 métier, études : garde côte - sauveteur en haute mer (a fait ses études de médecine et trois années d'internat en chirurgie)
Sujet: Re: i've been losing so much time (elisabeth) Lun 2 Avr - 16:15
i've been losing so much time all of the things that i want to say just aren't coming out right. i'm tripping on words, you've got my head spinning. i don't know where to go from here
Il y a des rencontres qui vous marquent au fer rouge. Elisabeth fut l’une d’elles. Une marque si profonde qu’elle atteint son âme et le brisa en mille morceaux. Ce n’était pas comme ça que ça devait se passer. Ce n’est pas ce que l’histoire avait prédit. Ces deux-là devaient se marier. Ces deux-là devaient s’aimer sans avoir besoin de le dire. Ces deux-là, c’était une évidence qu’aucun de leur proches n’a jamais contesté. Elisabeth et Elliott, c’était écrit dans les étoiles, un secret que l’univers détenait. Mais ces deux-là se sont déchirés. Une seule et unique fois. Une dispute, un torrent ravageur qui a tout emporté sur son passage, jusqu’aux affaires de la belle, disparue le soir-même, ne laissant derrière elle que son souvenir. Une réminiscence constante et pesante, lourde de huit années dans la mémoire du jeune homme. Sa vision dans son sillage comme une fausse note lors d’une représentation au conservatoire. Quelque chose qui cloche, quelque chose d’improbable, et cette question qui lui brûle les lèvres. “Qu’est-ce qu’elle fout ici ?” Le jeune homme cligne des yeux pour tenter de revenir à la réalité, d’envoyer hallucination au loin. Mais elle est toujours là, elle interagit même avec lui. Elle a suivi sa demande, elle a appelé un vétérinaire, assez rapidement d’ailleurs, mais voilà qu’elle lui tend l’appareil. Elle aurait pu le mettre en haut-parleur, mais non, elle le lui présente bien dans sa direction, et le contact physique va être inévitable. Le jeune homme se redresse quelque peu sur ses appuis pour arriver à joindre le téléphone du bout des doigts. Le choc électrique est fatal et des frissons s’éparpillent à travers tout son corps. Il ferme les yeux deux secondes pour se reprendre, avant de se retrouver sa position auprès du kangourou et de porter le téléphone à son oreille.
Une des grande capacités d’Elliott a toujours été sa force de concentration et de réflexion en situation stressante. Du temps de son internat en chirurgie déjà, le jeune homme faisait preuve d’une agilité incroyable, ses mouvements semblaient toujours suivre ce que son cerveau lui dictait, peu importe si le patient hurlait à la mort au moindre mal ou si les idées des autres médecins fusaient autour de lui. Quelqu’un d’appliqué et de méticuleux qui parvenait même à intercepter les informations importantes jetées autour de lui. Par la suite, à travers son métier de sauveteur, ce sont les réflexes de survie qu’il a acquis, entre les bons gestes à adopter et les paroles rassurantes à prononcer pour mettre la personne en confiance, à nouveau il excellait. Cette fois-ci pourtant, ses grandes compétences semblent aux abonnées absentes, et Elisabeth n’y est pas pour rien. Il doit s’enfermer dans sa bulle pour répondre correctement au vétérinaire qui est à l’autre bout du fil. « Oui, allo… » Il lui fait état de la situation, de l’animal qui est sur son flanc et qui ne bouge que par intermittences, plus par peur et envie de s’enfuir qu’autre chose, mais que la douleur cloue sur place, l’empêchant de retrouver sa liberté. Le médecin à l’autre bout du fil lui conseille de poser un linge propre sur la plaie en attendant qu’il arrive, afin d’éviter qu’il se vide de son sang. Un réflexe qu’il aurait lui-même pu avoir s’il n’avait pas été perturbé. Mais Elliott a mieux qu’un linge propre dans sa voiture, il ne part jamais bien loin sans une bonne trousse de secours. Une main au téléphone, l’autre sur l’animal, il n’est pas libre de ses mouvements. Il a besoin de l’aide d’Elisabeth qui est toujours plantée là. « Tu veux bien aller dans mon coffre ? » lui demande-t-il sans vraiment la regarder, plutôt focalisé sur le coffre de la voiture en question. Il lui balance des banalités, se focalisant sur la situation, simplement parce qu’il est incapable de lui sortir quoi que ce soit d’autre. « Il y a dans la trappe sur la droite une… » il n’a pas besoin de terminer sa phrase. Elle sait ce qu’il veut. Elle sait qu’il a toujours eu ce genre d’outillage avec lui, au cas ou… Elle ouvre la mallette et l’interroge du regard sur la suite. « Les compresses. » lui indique-t-il. C’est au même moment qu’il se rend compte qu’il n’a plus d’interlocuteur au bout du fil, qu’il lui a signalé qu’il prenait la route pour les rejoindre et qu’il lui faisait confiance pour garder la situation stable d’ici là. Harrington attrape les compresses gazéifiées que son ex lui tend et les pose délicatement mais fermement sur la plaie de l’animal. « Il est en route, il n’y a plus qu’à attendre. On n’a pas besoin d’être deux, tu peux y aller si tu veux. » lui indique-t-il tout en lui rendant son téléphone, mais toujours sans vraiment croiser son regard. L’amertume commence à lui monter à la gorge, et ça n’annonce rien de bon. Il vaut mieux qu’elle s’en aille tant qu’ils n’ont pas fait plus de dégâts.
Elisabeth Perkins
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Sujet: Re: i've been losing so much time (elisabeth) Lun 2 Avr - 16:58
Elliott Harrington
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Sujet: Re: i've been losing so much time (elisabeth) Mer 4 Avr - 13:08
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Les deux adultes semblent échanger en symbiose. Elisabeth s’exécute en comprenant parfaitement ce dont il a besoin, et c’était quelque chose de rassurant à l’époque. Cette faculté de se comprendre, d’être sur la même longueur d’ondes et de ne pas avoir besoin de se parler pour se comprendre, ça les a sauvé à maintes reprises. C’est même ce qui faisait leur marque de fabrique et l’admiration de tous leurs proches. Elisabeth et Elliott avaient chacun trouvé leur perle rare, voilà ce qu’on n’avait de cesse de leur répéter. S’y cramponnaient-ils sans vraiment y croire eux-mêmes ? Parfois, on se dit que les autres ont raison, parce qu’ils voient leur couple de l’extérieur, parce qu’ils sont plus objectifs qu’eux. ça l’avait certainement rassuré, Elliott, à l’époque, de savoir qu’il semblait mériter la magnifique femme qui se tenait à ses côtés, alors il avait fini par s’y habituer. À en croire les autres, ils donnaient réellement cette impression de couple parfait, et pourtant, ce n’était pas un jeu que les deux jeunes se donnaient à jouer, ils étaient eux, ils étaient naturels, ils n’ont jamais joué la comédie. Et pourtant à l’époque, ça semblait parfois dénoter aux oreilles de l’étudiant en médecine. De son côté, il semblait parfois manquer d’investissement, les déclarations d’amour se faisaient rares, il se réconfortait en se disant qu’elle savait qu’il l’aimait sans avoir besoin de le lui dire. Quand elle lui a avoué l’avoir trompé le soir de leur rupture, évidemment qu’il s’est remis en question. Comment passer à côté ? Il avait fait le tour de leur relation et les raisons lui étaient alors parues évidentes. Assurément que Lizzie avait douté de son amour et des marques de celui-ci et pourtant, il l’aimait d’un amour vrai et sincère. Ce qui lui avait certainement manqué ? La passion, l’attachement, les petites disputes, la surprise, l’émerveillement. Ils s’étaient bien trop vite ancrés dans une monotonie sans fond.
Elle va finir par l’agacer si elle persiste à vouloir rester. L’envie lui prend déjà de lui signaler que ce n’est pas maintenant qu’elle doit rester, mais que ça aurait été préférable il y a huit ans. Il ravale une boule de bile acide qui lui écorche l’oesophage. Pourquoi ne fuit-elle pas ? Une nouvelle question qui stationne dans sa tête. Elle semble nerveuse et se triture les doigts. C’est une habitude qu’elle n’a pas, comme quoi les gens changent avec le temps. Mais cela attire le regard du jeune homme vers son annuaire, et si elle ne lui a jamais rendu l’anneau qu’il lui avait offert, celui-ci n’est clairement pas le sien. À nouveau, le sauveteur ravale sa salive et détourne le regard. « Oui, tu peux aller la remettre. Merci. » Ceci lui octroierait une bonne minute de répit tout au plus. À quoi s’attendait-il ? La recroiser après presque dix ans et que rien n’ait changé ? Qu’elle revienne comme une fleur et qu’il lui pardonne ce qui lui est resté sur le soeur ? Elisabeth revient dans son sillage et la vague de questions lui brûle à nouveau les lèvres. Cette fois, il ne peut les retenir. « Pourquoi tu es là, Ellie ? » Il s’en veut de s’être adressé à elle par ce surnom et il jure intérieurement. « Je veux dire à East Gippsland ? Tes parents vont bien ? » À ce qu’il sache, ils sont toujours dans la région, et sauf si elle l’a évité à chaque coup, elle n’est plus revenue ici pour eux depuis huit ans. Comme si elle avait tout abandonné pour l’éviter comme la peste.
Elisabeth Perkins
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Sujet: Re: i've been losing so much time (elisabeth) Ven 6 Avr - 11:09
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